10 Novembre 2009
Le mur de l'Atlantique : Le second conflit mondial dura presque 5 ans, il laisse une population meurtrie, des régions, des villes détruites, il marque nos côtes de forteresses, bunkers, batteries et autres blockhaus... Aujourd'hui, nombreux sont les vestiges qui demeurent sur le littoral et notamment à Pen Bron.
A La Turballe, trois bunkers de commandement de batterie de campagne de l'armée de terre ont été construits, face au littoral.
Ces fortifications ou points d'appui étaient presque tous construits sur le même modéle, ils se déclinaient ainsi :
- une casemate pour canon de campagne ou canon anti-char
- une cuve pour canon
- un ou plusieurs tobrouks
Ces points d'appui possédaient une casemate avec une cloche blindée pour les mitrailleuses lourdes ou alors une tourelle de char.
C'était le cas à Quimiac (Pointe de Merquel), Clis, Pen Bron, la pointe du Croisic, Kermoisan, Villes-Martin, Gron , la Ramée.
Dés le début de l’année 1942, il fut décidé d’évacuer Pen Bron.
Les Allemands commençaient à fortifier la
Presqu’île. Le repliement si fit sur Varades, les petits pensionnaires, tout le matériel nécessaire aux enfants, le personnel encadrant,
l’appareillage médical et chirurgical…. Ne demeurèrent que 3 sœurs, des filles de salle et le personnel nécessaire au fonctionnement de la chaufferie…, en 1944, l’évacuation fut totale.
Pen Bron devint une citadelle, comptant 23 ouvrages de défenses divers, dont subsistent
aujourd’hui plusieurs blockhaus.
De septembre 1946 à mai 1947, les enfants réintégrèrent progressivement le sanatorium.
Pen
Bron
La pointe de Pen Bron, située en face au Croisic, fut transformée en véritable petite forteresse. Sur cette presqu’île, de superficie restreinte, fut construit une trentaine d’ouvrages.
Carte issue de l'ouvrage "Le mur de l'Atlantique en
Bretagne 1944-1994" de Partrick Andersen Bo
Tournés vers le large, les vestiges du fameux mur de l'Atlantique ont fini par intégrer peu à peu le paysage côtier.
La tourelle pour
mitrailleuses fait encore aujourd'hui face au Croisic.
Le dispositif de défense des
plages
C’est un ensemble d’obstacles destiné à gêner l'avancée des troupes sur la plage et endommager, voire détruire les barges de débarquement. La
première ligne est constituée de mines flottantes immergées. Les lignes suivantes sont constituées entre autres de " tétraèdres ", de
" hérissons tchèques ", de pieux en bois équipés de mines ou d’obus piégés…
- Les tétraèdres sont des pyramides à base triangulaire formées par l’assemblage de barres d’acier ou de béton armé.
- Les " hérissons tchèques " étaient placés en bordure de
mer de façon à rester immergé au moins deux heures avant et après la marée haute. Ils se composaient de trois morceaux de rail ou de cornière métallique de 1m20 assemblés à angle droit et montés
sur un socle en béton.
Tétraèdres dans les dunes de Pen Bron.
Définitions
La casemate sous cloche blindée : le blockhaus est surmonté d'une cloche blindée avec un créneau de tir pour mitrailleuse. Deux ouvrages de ce
typersont encore présents sur nos côtes, en région nazairienne : un à l'Immaculée à Saint-Nazaire et le second à Pen Bron.
Le tobrouk : c'est un ouvrage qui fut construit par miliers sur le littoral. Il comprenait une petite cuvette pouvant recevoir une arme
automatique (mitrailleuse, lance-grenade, lance-flamme) ou être sumonté d'une tourelle de char d'assaut ainsi qu'un abri pour deux ou trois soldats. Son rôle était polyvalent, position défensive
avec mitrailleuse, poste d'observation ou encore poste de transmission.