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Les Enfants de Pen Bron, La Turballe

Visite du Ministre de la Santé Publique, avril 1954 – Pen Bron

M. Coste-Floret Ministre de la Santé Publique a visité les hôpitaux de Saint-Nazaire, de Guérande et le Sanatorium de Pen Bron.
Article issu de la Résistance, 7 avril 1954 

Consulter l’article

 

M. Coste-Floret s’est penché sur  le projet de reconstruction du Centre hospitalier de Saint-Nazaire et sur la création d’un Centre de poliomyélite  à Pen Bron.
Article issu du Populaire, 7 avril 1954 

Consulter l’article

 

Pen Bron.

Il est rappelé que Pen Bron a été fondé en 1887 par Hippolyte Pallu. Les bâtiments ont été construits entre 1894 et 1910, et ils n’ont cessé d’être améliorés. Une pouponnière a été créée.

Pen Bron s’est depuis son origine spécialisé dans le traitement des maladies osseuses  et grâce à l’hydrothérapie combinée à l’héliothérapie, les résultats sont surprenants.

 Pendant la guerre, l’association a reporté tous ses efforts à l’est du département, au préventorium de Varades.

Grâce à un legs important le pavillon Panckoucke a été construit.

En 1954, Pen Bron est considéré comme unique dans le traitement de la scoliose.


A l’occasion de la visite du ministre, la sœur supérieure du Centre, sœur Letourneau a reçu la croix de Chevalier du mérite social, Mr Charles Macé, la médaille vermeil du travail, Mme Guenec et Mlle Olivier la médaille d’argent  du travail.
Mr Ricordeau, président du Conseil d’administration de l’Hôpital Marin,  rappelle que Pen Bron est le principal centre de France de la scoliose et espère qu’il le devienne également dans la lutte contre la poliomyélite.

On note  les bienfaits de l’environnement marin, le bénéfice d’un air tonifiant.  Les enfants font deux heures de gymnastique corrective par jour  et le traitement comprend des cures de soleil, des bains de mer mais aussi quand cela est nécessaire le port d’appareil.
Mr Ricordeau
 : "Nous travaillons dans le souvenir de ceux qui nous ont précédés et aussi pour l’amour de nos petits malades..."

Le Ministe Mr  Coste-Floret : "J’ai eu ici le témoignage de ce que peut être une initiative privée quand elle est soutenue par des personnes à la fois dévouées et compétentes. Je souhaite que l’esprit dans lequel vous travaillez se généralise…" 

Articles : Service Ressources Documentaires-Archives Municipales de Saint-Nazaire

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C
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Immense émotion…oui j’ai eu du mal à contenir mon émotion à la lecture de l’article portant sur la visite du<br /> Ministre Coste-Floret à Pen Bron en 1954, et particulièrement la photo ou la sœur supérieure Letourneau reçoit des mains du Ministre une distinction récompensant son extraordinaire dévouement et<br /> son engagement de toute une vie. Non pas que je la connaissais personnellement, d’ailleurs pendant toute la période où j’étais soigné à Pen Bron (1967-1972), je ne l’ai jamais vu, ni mes<br /> camarades d’infortune d’ailleurs, et pourtant elle était omniprésente, régnant dans tous les esprits, on ne pouvait pas ne pas la connaître tant on en attendait parler au sein de la congrégation<br /> des Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul. Ces femmes dévouées qu’étaient sœur Marguerite et sœur Françoise, me parlaient de cette sœur qui avait tant fait pour le développement de Pen Bron,<br /> indissociable de son histoire, elle était pour elles un véritable modèle, un guide déterminé surmontant toutes les épreuves que requière une telle entreprise. Mes souvenirs remontent à sa simple<br /> évocation ; je repense alors à ce soir là, à cette résonance se propageant et perçant les différents pavillons de l’enceinte comme l’expression d’un cri de douleur sourd et silencieux plein<br /> de retenue créant une effervescence mais ne brisant pas la sérénité apparente des lieux…Il s’était produit un événement qui nous malades nous avait totalement échappé, ne nous atteignait pas mais<br /> qui avait rendu orphelines les membres de la Congrégation….Soeur Letourneau s’en était partie rejoindre tous ces Justes qui l’avaient précédée comme la pionnière Sœur Simard enterrée dans la<br /> chapelle de Saint-Vincent-de-Paul où j’ai tant officié comme assesseur lors des messes dominicales.<br /> <br /> <br /> Je me souviens de ces jours précédant l’enterrement où nous devions emmener Sœur Letourneau à sa dernière<br /> demeure dans ce cimetière qui m’avait tant intrigué lorsque nous allions en promenade le long des dunes jusqu’au bois des Polonais, je me souviens que l’on prenait le plus grand soin à faire<br /> diversion en contournant cet endroit tant cela aurait eu un impact traumatisant sur des esprits fragiles qui étaient les nôtres ; oui vraiment l’atmosphère était particulière. Je me souviens<br /> que je me concentrais sur ce rôle que l’on m’avait investi, celui d’accompagner la procession funèbre en tant que choriste que j’étais devenu depuis que j’avais retrouvé l’usage de mes jambes<br /> encore frêles et parfois défaillantes. Que dire de cette longue marche qui n’en finissait pas (enfant la distance entre le Sanatorium et ce petit cimetière me paraissait le bout du monde)<br /> avançant à pas mesuré, tout empreint d’une communion indéfectible et rythmée par ces chants religieux qui nous unissaient tous : enfants, sœurs, personnel hospitalier…Oui je suis ému car je<br /> découvre pour la première fois en photo cette femme extraordinaire qui dans ces années-là s’en allait doucement, quittant la vie avec, j’en suis sûr, la conviction d’avoir réalisé une œuvre<br /> remarquable…oui je suis ému de l’avoir accompagné dans ce cimetière où elle trône et veille sur ces tombes, de petits êtres trop tôt et injustement arrachés à la vie…A chacun de mes pèlerinages<br /> dans cette terre d’attachement qu’est Pen Bron, je ne peux lutter contre cette attraction qui me pousse à franchir ce portail grinçant pour un instant de recueillement.<br /> <br /> <br /> Merci du fond du coeur à Emmanuel et MLaure pour leur contribution à faire vivre la mémoire de ces<br /> lieux. <br /> <br /> <br /> Christian.<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Immense émotion…oui j’ai eu du mal à contenir mon émotion à la lecture de l’article portant sur la visite du<br /> Ministre Coste-Floret à Pen Bron en 1954, et particulièrement la photo ou la sœur supérieure Letourneau reçoit des mains du Ministre une distinction récompensant son extraordinaire dévouement et<br /> son engagement de toute une vie. Non pas que je la connaissais personnellement, d’ailleurs pendant toute la période où j’étais soigné à Pen Bron (1967-1972), je ne l’ai jamais vu, ni mes<br /> camarades d’infortune d’ailleurs, et pourtant elle était omniprésente, régnant dans tous les esprits, on ne pouvait pas ne pas la connaître tant on en attendait parler au sein de la congrégation<br /> des Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul. Ces femmes dévouées qu’étaient sœur Marguerite et sœur Françoise, me parlaient de cette sœur qui avait tant fait pour le développement de Pen Bron,<br /> indissociable de son histoire, elle était pour elles un véritable modèle, un guide déterminé surmontant toutes les épreuves que requière une telle entreprise. Mes souvenirs remontent à sa simple<br /> évocation ; je repense alors à ce soir là, à cette résonance se propageant et perçant les différents pavillons de l’enceinte comme l’expression d’un cri de douleur sourd et silencieux plein<br /> de retenue créant une effervescence mais ne brisant pas la sérénité apparente des lieux…Il s’était produit un événement qui nous malades nous avait totalement échappé, ne nous atteignait pas mais<br /> qui avait rendu orphelines d'un seul coup les membres de la Congrégation….Soeur Letourneau s’en était partie rejoindre tous ces Justes qui l’avaient précédée comme la pionnière Sœur Simard<br /> enterrée dans la chapelle de Saint-Vincent-de-Paul où j’ai tant officié comme assesseur lors des messes dominicales.<br /> <br /> <br /> Je me souviens de ces jours précédant l’enterrement où nous devions emmener Sœur Letourneau à sa dernière<br /> demeure dans ce cimetière qui m’avait tant intrigué lorsque nous allions en promenade le long des dunes jusqu’au bois des Polonais, je me souviens que l’on prenait le plus grand soin à faire<br /> diversion en contournant cet endroit tant cela aurait eu un impact traumatisant sur des esprits fragiles qui étaient les nôtres ; oui vraiment l’atmosphère était particulière. Je me souviens<br /> que je me concentrais sur ce rôle que l’on m’avait investi, celui d’accompagner la procession funèbre en tant que choriste que j’étais devenu depuis que j’avais retrouvé l’usage de mes jambes<br /> encore frêles et parfois défaillantes. Que dire de cette longue marche qui n’en finissait pas (enfant la distance entre le Sanatorium et ce petit cimetière me paraissait le bout du monde)<br /> avançant à pas mesuré, tout empreint d’une communion indéfectible et rythmée par ces chants religieux qui nous unissaient tous : enfants, sœurs, personnel hospitalier…Oui je suis ému car je<br /> découvre pour la première fois en photo cette femme extraordinaire qui dans ces années-là s’en allait doucement, quittant la vie avec, j’en suis sûr, la conviction d’avoir réalisé une œuvre<br /> remarquable…oui je suis ému de l’avoir accompagné dans ce cimetière où elle trône et veille sur ces tombes, de petits êtres trop tôt et injustement arrachés à la vie…A chacun de mes pèlerinages<br /> dans cette terre d’attachement qu’est Pen Bron, je ne peux lutter contre cette attraction qui me pousse à franchir ce portail grinçant pour un instant de recueillement.<br /> <br /> <br /> Merci du fond du coeur à Emmanuel et à MLaure de contribuer à faire vivre la mémoire de ces<br /> lieux..<br /> <br /> <br /> Christian.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Merci, tout simplement merci à vous, votre émotion nous touche et merci aussi pour ce témoignage, nous vous contactons par mail. Et je vous<br /> informerai personnellement dès que j'aurai d'autres documents ou articles.<br /> MLaure - Emmanuel<br /> <br /> <br /> <br />