16 Octobre 2013
Les députés ont approuvé l'élargissement des droits d’accès des travailleurs handicapés à une retraite anticipée dès 55 ans,
et accordé aux aidants familiaux plus de droits à la retraite.
L’Assemblée nationale a adopté vendredi des mesures en faveur de la retraite des handicapés et de leurs aidants, lors d’un débat qui
a vu un député livrer son expérience personnelle de père d’enfant handicapé. Dans le cadre de la réforme des retraites, les députés ont approuvé des dispositions élargissant les droits d’accès
des travailleurs handicapés à une retraite anticipée dès 55 ans, et accordant aux aidants familiaux d’adultes handicapés plus de droits à la retraite qu’actuellement. Le député communiste de
l’Oise Patrice Carvalho, se félicitant de ces mesures, a cité le cas de sa propre fille, présente dans les tribunes, et de sa femme qui, professionnellement « a tout abandonné pour s’en
occuper ».
Actuellement, un travailleur handicapé justifiant d’une durée d’assurance minimale peut partir à 55 ans si son taux d’incapacité est
de 80% ou s’il a obtenu la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH). Le projet de loi baisse à 50% le taux d’incapacité exigé, mais supprime le critère « peu
opérant », selon le gouvernement, de la RQTH.
Toutefois, « afin de ne pas changer les règles trop rapidement » pour des assurés proches de la retraite, le critère de la
RQTH a été maintenu jusqu’au 31 décembre 2015, à la faveur d’un amendement de la députée PS de la Nièvre Martine Carrillon-Couvreur, avec l’accord de la ministre des Affaires sociales Marisol
Touraine.
Pour les aidants, le projet de loi supprime la condition de ressources qui était exigée jusque-là pour bénéficier
de l’affiliation gratuite à l’assurance vieillesse, et il leur accorde une majoration de la durée d’assurance pour la retraite, à raison d’un trimestre pour trente mois de prise en charge d’un
adulte handicapé de leur famille, dans la limite de huit trimestres.