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Les Enfants de Pen Bron, La Turballe

Bruay-La Buissière : une nouvelle association pour apprendre à dialoguer avec les sourds et les malentendants

Il a beau être un grand bavard et ne souffrir d’aucun problème d’audition, Joël Boineau s’est très vite senti concerné par le monde des sourds, sa belle-mère en faisant partie. Il y a dix ans, il a co-fondé une association à Bruay. Une seconde, née à Haillicourt, va bientôt fêter ses quatre ans. La petite dernière a vu le jour, ce dimanche, à Labuissière. Comme son nom l’indique « Si nous signons ensemble » proposera de l’initiation à la langue des signes. Elle sera aussi là pour faire tomber les barrières entre entendants et malentendants.

Soucieux de faire passer son message, Joël Boineau revient sur deux anecdotes qui l’ont marqué. « Un jour, j’étais chez ma belle-mère, sourde. Elle a reçu un papier COTOREP -un organisme donc informé de sa surdité –, sur lequel il était notifié Pour tout contact, nous appeler ». Et là, je me suis rendu compte de l’absurdité de la situation. C’était comme si on demandait à un aveugle de ne répondre que par courrier. Une autre fois, je l’ai conduite à un mariage. Il n’y avait que des sourds ou des malentendants. Je me suis senti handicapé car je ne parlais pas leur langue. Malgré tout, ils sont venus me chercher. Je ne suis pas sûr que des entendants auraient réagi de la même façon pour un déficient auditif. »

Ces expériences ont poussé ce Labuissièrois à créer une association dont le but était de faire tomber ces barrières. « Léa, fais-moi signe » existe toujours, « mais je ne me retrouve plus dans les actions. Alors j’ai fondé ARMES (Association réunissant malentendants et sourds) à Haillicourt, il y a presque quatre ans. On y propose de l’initiation à la langue des signes et beaucoup d’échanges pour rompre l’isolement. »

Pourquoi alors créer une nouvelle association à quelques kilomètres de celle-là ? « Parce que je pense que plus on en parle, mieux c’est. Je veux aussi que ce qu’on appelle les cafés des signes se multiplient. » À compter du mois de mars, tous les quatrièmes vendredis, en fin d’après-midi, il y aura un temps d’échange à la Belle au Bois. Fin mai, est prévu un concours de pêche à Calonne-Ricouart. Et attention, Joël et les membres de son association y tiennent, « c’est ouvert à tous. Pas question de ghetto. »

Des points pour le bac

Les projets ne manquent pas. « J’aimerais qu’on puisse se rendre dans les écoles pour expliquer la surdité, mais aussi pour faire de la prévention. Je cherche un audioprothésiste et un orthophoniste qui voudraient bien nous accompagner lors d’opérations de dépistage par exemple. »

Dernier argument pour que la langue des signes soit apprise : « Les bases se maîtrisent rapidement. Plus vite que l’anglais. Et au bac, c’est une épreuve facultative qui ne peut que rapporter des points ! Plus il y aura de personnes qui l’apprendront, moins les personnes sourdes se sentiront seules et incomprises. »

Contact : Joël Boineau,

032153 23 24 ou 063169 13 94.

Tous sourds !

Qui sont les sourds et les malentendants ?

Bien sûr, il y a des personnes qui naissent atteintes de surdité. Mais au fil de la vie, nous sommes tous des sourds ou des malentendants potentiels. Joël Boineau explique : « Ma belle-mère l’est devenue suite à une méningite qui l’a touchée enfant. Mais la première cause de survenue de la surdité reste la vieillesse. Des facteurs aggravants peuvent aussi intervenir. Un accident, le bruit -beaucoup de musiciens deviennent sourds-, la malbouffe, la cigarette, la drogue ou encore l’automédication peuvent aussi jouer. Il arrive aussi que des gens se percent le tympan simplement en se nettoyant l’oreille. »

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A
<br /> la surdite est un handicap qui coupe du monde Le sourd  s isole ;reste a l ecart ;ne participe plus et tout ça est dur pour deja la personne atteinte et son entourage aussi car nous<br /> souffrons aussi pour eux; de  leur mal etre et de ce manque de communication<br />
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