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Les Enfants de Pen Bron, La Turballe

Des jardins thérapeutiques destinés aux enfants souffrant de handicaps

La Fondation d’Entreprise Georges TRUFFAUT s’est donnée pour mission de favoriser le bien-être de l’humain grâce au végétal, autour de 3 axes d’intervention : le thérapeutique, l’insertion, le pédagogique.

id6217_photo-copie-1.jpgElle dédie son premier dossier de presse thématique à la cause des enfants souffrant de handicaps, à laquelle elle est particulièrement sensible, pour démontrer les bienfaits du végétal sur leur épanouissement, pour mettre en avant des hommes et des femmes qui consacrent leur vie à améliorer celles de ces enfants, pour redonner espoir à des familles, pour rappeler à toutes les associations que la Fondation peut les soutenir dans leur démarche.

De manière générale, les enfants sont très sensibles à la nature. Quand ils sont atteints d’autisme ou de troubles psychotiques, leur sensibilité est exacerbée. On constate lors des ateliers d’hortithérapie auxquels ils participent que cela les éveille et leur procure de grandes émotions communicatives, les valorise et leur donne confiance en l’avenir.

La pratique du jardinage, en adéquation avec un protocole médical ou simplement avec soi-même, permet à l’enfant de donner sens à ses journées, de se sentir utile en prenant soin d’une plante, de cultiver la patience en observant la croissance des végétaux, de stimuler tous ses sens, de développer un esprit créatif et observateur.

La Fondation soutient les projets dans lesquels les enfants sont les premiers acteurs du jardin

Observer n’est pas suffisant, il est nécessaire de mettre les pieds et les mains dans la terre ! Si le soutien financier permet à une association de faire aboutir un projet, c’est la sincérité de l’échange, l’enthousiasme partagé entre la Fondation (par l’intermédiaire de ses Ambassadeurs en magasin) et l’association qui permettent de valider définitivement le financement d’un projet, puis d’en assurer la pérennité.

La parole à un acteur pionnier de l'hortithérapie en France

Le premier jardin thérapeutique en France est « l’atelier potager - fleurs » créé en 1997 à l’hôpital de jour de La Pitié Salpêtrière. Ce sont Anne Ribes et le Professeur David Cohen qui font vivre ce projet. La Fondation d’entreprise Truffaut leur a apporté son soutien à deux reprises pour permettre son agrandissement en novembre 2012 puis mars 2013.

Rencontre avec le Professeur David Cohen, en charge du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière...

Pourquoi existe-t-il un service de psychiatrie pour enfants à La Pitié Salpêtrière ?

C’est pour des raisons essentiellement historiques, puisque La Salpêtrière est très orientée vers les maladies du système nerveux et les maladies mentales. Ainsi, dans les années 35-40, quand la psychiatrie infantile est née, le premier service installé d’abord à l’hôpital Vaugirard puis à l’hôpital Necker est rapidement arrivé à la Salpêtrière pour devenir une chaire de psychiatrie infanto juvénile, sous la direction de Georges Heuyer. Aujourd’hui, on se retrouve avec le plus gros dispositif hospitalier (50 lits d’hospitalisation temps plein, 40 places de jour, une école, des activités ambulatoires très spécialisées) et donc nous sommes incontournables dans la discipline (...).

Comment cet atelier s’est-il mis en place à La Salpêtrière ?

La création d’une activité « jardin » découle d’une rencontre entre le Professeur Michel Basquin et Anne Ribes alors infirmière. Passionnée de jardins et de paysages, elle a souhaite orienter son activité professionnelle autour de cette spécificité très originale à cette période. Ils ont donc décidé de débuter cette activité en 1997 pour des enfants autistes avec une perspective à la fois éducative et d’apprentissage de la vie.

Quel est le bénéfice du jardin sur les enfants ? Sur le personnel soignant ?

Les activités de jardinage apportent, aux enfants qui sont en grande difficulté de développement et à leurs familles, des possibilités d’avoir un projet commun à partager et surtout à voir grandir (...). Je crois qu’il y a une temporalité très spécifique, de la graine jusqu’à la plante adulte, qui nous permet de renvoyer un certain nombre de choses à l’enfant.

Il y a aussi un esthétisme dans le jardin et une fragilité qui rend la chose précieuse. Cela est très important, pour nous, parce que les enfants que nous recevons ont souvent le sentiment d’abandon, de rejet et manifestent une forme de fragilité dans leur façon d’être, indépendamment de leur pathologie. Ils ont souvent une mauvaise estime d’eux-mêmes et ont beaucoup de reproches à faire au monde des adultes, ils estiment qu’ils ne se sont pas bien occupés d’eux, de manière réelle ou fantasmée.

Finalement la métaphore de notre objectif de soin, indépendamment du jardin, c’est celle que je viens de vous décrire, c’est à dire que nous essayons de dire aux enfants (...), que nous sommes là pour nous donner du temps avec eux, qu’ils sont comme cette plante fragile mais qu’en même temps ils peuvent progresser et que ce progrès mène vers une meilleure estime d’eux-mêmes.

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A
<br /> il est cetain que les enfants porteurs d un handicap quelquonque sont plus sensibles aux odeurs ou autre On dit qu ils ont un septieme sens et je veux bien le croire Et c est super que de leur<br /> faire decouvrir tous ces vegetaux qui peuvent quelque part faire partie d une therapie Bravo <br />
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